A la recherche de Bouddha

Il ne s'agit pas ici d'une recherche mystique mais artistique.
A l'occasion de l'installation d'une ligne de tramway , la ville de Nice s'est lancée dans une politique d'acquisition d' oeuvres d'art destinées à jalonner le parcours de la ligne.
Depuis quelques temps, les travaux de construction touchant à leurs fins, les premières commencent à être montées, suscitant curiosité et débats.
Parmi les projets annoncés, des panneaux, des sculptures, des installations lumineuses...
Et une série de mystérieux... bouddhas, destinés à être exposés sur la plus importante place de la ville.
Un matin du mois d'octobre, j'assistai par hasard à l'arrivée des "bouddhas".





Il s'agit en fait de sept statues, mesurant 2,10 mètres de haut et pesant chacune entre 150 et 200 kgs.Elles ont été conçues par l'artiste catalan Jaume Plensa, et sont destinées à être placées sur de gigantesques mâts .
Un détour par la galerie des Ponchettes donne une première idée de ce que pourra être l'ensemble, à l'aide de maquettes.

Selon l'artiste, les sept statues représentent les sept continents.Elles passent doucement d'une couleur à l'autre, et l'ensemble, appelé "Conversation",

symbolise les relations entre les différentes communautés de la société d'aujourd'hui.

Au final, l'oeuvre est surprenante,plutôt agréable en ce qu'elle "nous invite", selon son créateur, " à lever les yeux et redécouvrir aussi le ciel de la ville".

Les personnages sont plus bouddhistes que Bouddhas,evoquant pour certains des scribes, pour d'autres, des penseurs, semblant se livrer à une méditation sereine qui les met en lévitation .

Si conversation il y a entre les personnages , elle est télépathique et silencieuse, seulement portée par la lumière.

L'oeuvre interpelle, elle donne à réfléchir, elle est douce et reposante.

Mais nulle doute qu'elle fera beaucoup parler, opposant pour la énième fois les tenants des classiques et des modernes.

D'où, peut-être, l'origine de l'appellation de "Conversation"?...