"Au réveil, si douce la lumière, et si beau ce bleu vivant"
(Paul Valéry)

lundi 24 septembre 2007

Automne

je me souviens d'un temps où l'on rentrait à l'école vers le milieu du mois de Septembre.
A l'arrivée dans la classe, on découvrait l'odeur un temps oubliée de la poudre de craie qui flottait dans l'air, on remplissait les encriers en porcelaine blanche, la maîtresse distribuait de nouveaux cahiers dont le dos de couverture s'ornait de tables de multiplication..
Lorsque la cloche sonnait, on allait dans la cour jouer entre les marronniers.On se disputait les bogues tombées par terre, et en les écrasant sous nos talons, on en faisait sortir les fruits, de beaux marrons lisses et brillants que l'on gardait comme de précieux trophées.
De retour en classe, on étudiait de beaux panneaux dessinés qui évoquaient les saisons; Pour l'automne, on découvrait la vigne et les vendanges, puis la forêt, avec les châtaignes et les champignons.
Ensuite venait l'épreuve tant redoutée de la récitation. Debout sur l'estrade, devant tous les élèves et sous l'oeil sévère de l'institutrice, il fallait restituer sans faille un texte dont, pour nous, la poésie s'effaçait derrière la peur de la faute.
Beaucoup de temps a passé depuis, mais je me souviens encore d'une poésie d'Emile Verhearen qui commençait ainsi:

"Matins frileux,

Le temps se vêt de brume,



Le vent retrousse au cou des pigeons bleus




les plumes...."

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