"Au réveil, si douce la lumière, et si beau ce bleu vivant"
(Paul Valéry)

jeudi 28 février 2008

Bleu de travail

Laurence est née en 1896.
Lorsqu'éclate la première guerre mondiale, elle a 18 ans;
Elle quitte son petit village, et part pour la ville , où elle se fait embaucher dans une usine qui fabrique de la poudre et des canons.
La voici, posant dans son costume d'ouvrière.


Tout de même, quelle audace, ce costume! un pantalon!
Pour des raisons de sécurité, sans doute, la bienséance était mise de côté, afin que les jupes de ces dames et damoiselles ne se prennent pas dans les rouages d'une machine;
Néanmoins, si on distingue les chevilles, elles sont quand même gainées de chaussettes noires, le costume est bouffant pour atténuer les formes et un bonnet cache la chevelure.
Pratique certes, mais restons prudents;
Il est difficile de deviner ce que Laurence tient dans sa main.
On dirait quelque chose de long enroulé dans du papier.Peut-être quelque chose qu'elle fabriquait?
Par contre, on ne se lasse pas du décor "à l'antique", avec sa colonne et ses drapés suggérés.
Et que dire de cet objet situé juste derrière Laurence, et qu'on aperçoit à peine?
Par ce que l'on entrevoit entre ses pieds, on dirait un petit guéridon, sur lequel elle s'appuie.
Mais on en voit aussi un morceau à hauteur de hanches;On dirait que cela lui enserre la taille, pour mieux la positionner, bien cadrée au milieu de la photo, pour qu'elle se tienne bien droite.
Comme ces supports de poupées anciennes, que l'on expose avec délicatesse et que l'on admire avec nostalgie...

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